Expo

Slay the Gender

samedi 20 janvier > samedi 30 mars 2024

La Maison de la Fontaine • Brest

Faux cils, wigs, blush, Daniel Molinier vous invite à assister à la transfiguration d’une jeunesse qui s’empare des codes de genres.
Enfiler trois paires de collants ou une poitrine en silicone, c’est témoigner du jeu des genres imposé par notre société patriarcale.
Brouiller les pistes : Homme ? Femme ? Créature ? Ou alors un mélange des trois ?
So queer !

“Slay the Gender”, traduit littéralement devient “tuer le genre” mais sur la scène drag, “slay” devient “transcender”. Apparue dans la culture ballroom à New York dans les années 80, cette signification est aujourd’hui largement utilisée sur la scène drag. Lors des shows, vous pourrez entendre “Slaaaaayyyyy” scandé par les spectateurs quand un.e performeur.euse passe un pas de danse impressionnant ou arrache ses vêtements pour révéler une deuxième tenue de scène, c’est un “reveal”.

Tuer ou transcender le genre, c’est la proposition pour incarner une humanité choisie ou rêvée, tout du moins ‘sensible’, éloignée des standards. Faire du drag c’est peut-être se transformer pour gagner une intimité à soi. C’est jouer pour déjouer, se cacher pour mieux se voir et se donner au regard de l’autre.

Si l’art du drag devient mainstream avec des émissions comme ‘Drag Race France’ qui passe sur le service public, il n’en reste pas moins un laboratoire d’expérimentation artistique pour la jeunesse et les minorités de genres LGBTQIA+.
La scène drag, c’est une fête, mais c’est aussi un lieu d’engagement politique, un espace de lutte où tout le monde est libre de s’amuser en respectant l’autre.

Cette plongée au cœur de la communauté drag brestoise vous fera découvrir des artistes complet.e.s, couturier.e.s, maquilleurs.euses , performeurs.euses, danseurs.euses... Des âmes sensibles qui se transfigurent pour l’amour de l’art, pour s’amuser, pour mieux être au monde, défendre leurs droits et ceux de leur communauté.

Prêt.e à faire bouger les codes ?
Alors suivez les drags de Glory All !

Daniel Molinier

De Brest la Blanche au tumulte des soirées drags, de la grisaille à l’arc en ciel.

Profondément inspiré par Brest sa ville d’adoption, Daniel Molinier a commencé par en saisir son atmosphère en noir et blanc dans un projet de photographie de rue : Brest la Blanche. Ce projet a donné lieu à la publication du livre ‘Gwel’ avec les éditions Autonomes paru en Décembre 2022.

Parallèlement à ce projet au long cours, en 2022, il a commencé à documenter les premières soirées drag à Brest en suivant l’association Glory All. En se liant à cette communauté d’artistes, le photographe étoffe sa palette et nous donne à voir un monde en paillettes et Technicolor qui tranche avec sa pratique de la photographie argentique en noir et blanc.
Plus qu’un tumulte, dans un battement de cils ou d’éventail on devine des personnalités qui
s’engagent, s’affirment et souhaitent à travers leur art, celui du drag, redéfinir le genre ou les
codes de notre société.
Poudre, fards, paillettes cachent et montrent à la fois, une vision sensible du monde portée
par une jeunesse que le photographe nous invite à découvrir à travers son exposition ‘Slay
the Gender’.