Les disques de l’été 22

Tim Bernardes - Mil Coisas Invisíveis (Psychic Hotline)

Tim Bernardes, chanteur, musicien, auteur, compositeur et producteur a émergé en 2017 comme l’un des artistes brésiliens des plus talentueux de sa génération, profondément enraciné dans le patrimoine musical verdoyant du Brésil. Expansif et irradiant, ce deuxième album , Mil Coisas Invisíveis, édifie un pont cosmique entre indie folk, samba et le tropicalia. Un univers sonore singulier : chaleureux, intimiste, chargé d’émotion, guérisseur. L’album tourne en boucle, On pense d’emblée à l’élégance et à la douceur de Gilberto Gil ou de Caetano Veloso, mais aussi à Andrea Laszlo De Simone et à Sufjan Stevens. L’album de notre été, de votre été ? seul hic il sort début Septembre...

Ferkat Al Ard - Oghneya (Habibi Funk)

"Oghneya” est un album absolument mythique d’un trio libanais des années 70, Ferkat Al Ard, mené par Issam Hajali, qui s’imposa comme l’une des plus grandes pépites musicales du monde arabe. Une sortie révolutionnaire de 1978 qui représente le point de rencontre de différents styles : un savant mélange de folklore libanais, de jazz et de musique brésilienne, où le chant d’Issam Hajali est sublimé par les arrangements de Ziad Rahbani (le fils de la légendaire chanteuse Fairouz).

V/ a Alien Parade Japan (Alien Transistor)

A l’initiative de Markus Acher de Notwist, "Alien Parade Japan" est un projet qui présente des artistes de la scène underground indé et expérimentales du Japon qui ont tous en commun l’utilisation des bois et/ou des cuivres. Vingt-deux titres qui traversent le jazz, l’indie-pop, le psych-folk, le big band et le genre chindon’ya (des artistes de rue à loués qui jouent des publicités pour les entreprises).

Bruno Berle - No Reino Dos Afetos (Far Out Recordings)

Maceió, la capitale de l’État brésilien d’Alagoas, sur sa vaste côte est, abrite des maisons coloniales aux couleurs pastel, des plages de sable blanc et un jeune compositeur, poète et multi-instrumentiste brillant nommé Bruno Berle. Avec une voix d’or pur et une sensibilité étonnante pour l’écriture de chansons pop, sur No Reino Dos Afetos, Berle, par ses mots simples et gracieux, propose des chansons d’amour, des vignettes ambiantes, des rythmes chauds, faits maison et des coups de génie de música popular brasileira.

Sessa - Estrela Acesa (Mexican Summer)

Il n’y a pas beaucoup d’artistes contemporains reproduisant les sons de tropicália, bossa nova ou MPB aussi parfaitement que Sessa. Sur son deuxième album, Estrela Acesa, il rend hommage à la musique du Brésil dans un style classique, celui de Caetano Veloso ou Antônio Carlos Jobim, aux rythmes doucement dansants, aux harmonies vocales aériennes, bien qu’assez minimaliste dans ses arrangements (influencé par la folk de Bill Callahan, Nick Drake).Chantant bien entendu en portugais, sa voix tranquille plane dans l’espace comme son héros Leonard Cohen.

Madalitso Band - Musakayike (Bongo Joe)

Le duo malawite Madalitso Band publie son deuxième album, "Musakayike", sur le label genevois Bongo Joe. Madalitso band n’est pas un groupe comme les autres. Monté il y a vingt ans par Yobu Maligwa et Yosefe Kalekeni, c’est dans leurs instruments uniques que réside la particularité du duo. En effet, poussés par l’envie de recréer les sons qui émanaient de la radio pendant leur enfance, les deux musiciens décident d’élaborer leurs propres instruments. Ensemble, ils conçoivent une guitare à quatre cordes, un tambour en peau de vache et une énorme basse rectangulaire à une corde appelée Babatone. Un groove enjoué et des voix en harmonie qui contrastent avec le minimalisme de la configuration instrumentale et leur son brut .

Congotronics International - Where’s The One ? (Crammed Discs)

Congotronics International, est un supergroupe composé des Américains de Deerhoof, du légendaire orchestre Konono No.1, Kasai Allstars, Wildbirds & Peacedrums, Matthew Mehlan de Skeletons ou encore de l’ensorcelante Juana Molina. Dix-neuf musiciens au total, issus de quatre continents différents, et qui ont au tournant de la dernière décennie initié ce projet fou de confronter sur scène et en studio le meilleur de la tradition musicale congolaise avec l’esprit punk du rock alternatif occidental.

The Movers - 1970-76 (Analog Africa)

L’histoire de The Movers commence en 1967 en Afrique du Sud. Le groupe a explosé sur la scène musicale du pays, marquée par la ségrégation raciale, à l’aube des années 1970, avec un son qui appliquait les grooves d’orgue roulant et les rythmes de la soul américaine à des chansons venues directement du cœur des townships. sud-africains. Au cours de leur première année, ils sont passés du statut de sensations locales à celui de premier groupe de Sud-Africains noirs à voir leur musique passer sur les stations de radio blanches du pays. Bien que le premier disque soit entièrement instrumental, The Movers a commencé à travailler avec différents chanteurs et a enrichi sa pale[e sonore avec des cuivres, des percussions supplémentaires et divers claviers. Leur palette s’est également élargie, incorporant des éléments de Marabi, de Mbaqanga, de jazz, de funk et de reggae dans leur son imprégné d’âme. Sur The Movers 1970-76, Analog Africa présente 14 des meilleurs titres du groupe à son apogée, 14 pépites qui ont rythmé les mouvements de résistance au gouvernement de l’apartheid.

Machine - Machine (Wewantsounds)

L’album de Machine est un mystère. Sorti en 1972, il a aussitôt disparu sans laisser de trace et seuls quelques exemplaires semblent avoir survécu. C’est à présent l’un des albums de funk les plus rares de la planète. Wewantsounds se fait un plaisir de réparer cette injustice en rééditant cette pépite funky pour le plaisir de tous les fans de soul et de funk. Composé de trois jeunes musiciens , le groupe joue un superbe mélange de funk militant et de soul chaude. Outre le noyau des trois musiciens, le line-up de l’album comprend plusieurs autres musiciens cultes comme l’orchestrateur Sammy Lowe, un professionnel chevronné qui avait travaillé pour Sam Cooke, James Brown et Nina Simone. L’album commence en force avec la bombe funk "Time Is Running Out" et son énorme groove mené par l’orgue Hammond, renforcé par une puissante section de cuivres et des riffs de guitare implacables.

Meridian Brothers - Meridian Brothers & El Grupo Renacimiento (Ansonia Records)

Le groupe colombien Meridian Brothers , avec une musique qui combine des styles tels que la salsa, le reggaeton et le tropical avec des influences du rock, de l’électronique et du psychédélisme. "Meridian Brothers & El Grupo Renacimiento" est une initiative de Meridian Brothers pour reprendre les sons oubliés du groupe de salsa dura des années 1970 El Grupo Renacimiento. Le groupe s’identifie comme une salsa de "classe B" dont la musique aborde les thèmes de la souffrance humaine dans le paysage urbain, comme la brutalité policière, la marginalisation sociale et la dépendance.

Pedro Lima - Recordar E Viver Antologia Volume 1 (Bongo Joe)

Poursuivant leur travail sur Sao Tomé et Principe avec le curateur DJ Tom B.,le label Bongo Joe sort le premier volume d’une rétrospective de l’œuvre de Pedro Lima. Des titres rares et inédits des années 80, à l’époque où il était au sommet de son art. Sa musique est merveilleusement riche et délicate, révélant les mélodies subtiles des traditions harmoniques et de chœurs de l’île, posées sur des rythmes Puxa incroyablement énergiques, ou sur la douceur de Rumbas sensuelles.