Les disques de février

En partenariat avec Bad Seeds

jeudi 6 février 2020

Coup de Coeur 1 Aoife Nessa Frances - Land of No Junction (Basin Rock)

Pour ce premier album, Land of No Junction, Aoife Nessa Frances met la barre très haut, avec des productions ciselées selon un procédé artisanal, discret, du fait-maison en fait, avec cet aspect pastoral authentique, qui laisse apparaître de temps à autres, des atmosphères plus indie et électriques, parfois au bord du psychédélisme. Cela donne au disque une fluidité, chaque chanson dialoguant avec la suivante, non seulement par le langage, mais par la manière dont chaque choix musical se complète où se fond dans un autre. Porté par la richesse de la voix d’Aoife, ainsi que par les couches délicatement construites à travers les instruments de ses collaborateurs (cordes, batterie, guitares, clés, percussions).
Un disque qui ravira les fans de Broadcast, Galaxie 500, Cate Le Bon, Aldous Hardling. Highly highly recommended !!!

La Grosse News Destroyer - Have We Met (Dead Oceans)

Les canadiens de Destroyer sortent leur douzième album studio, Have We Met, nouveau monstre de perfection harmonique et de groove.
Le leader, Dan Bejar élargit encore sa palette musicale avec les quelques notes dansantes de ce nouvel opus. Il n’a jamais hésité à explorer de nouvelles sonorités d’album en album, ce nouveau disque est plus synthétique, new wave et quasi ambient. Sur le plan des orchestrations, ce dépouillement provoqué par les instruments électroniques sied joliment à sa voix grave et met l’accent sur son élégante plume, confirmant que le Vancouvérois demeure l’un des plus puissants auteurs-compositeurs-interprètes canadiens de sa génération.

L’Ovni Bohren Und Der Club Of Gore - Patchouli Blue [pias]

Leur productivité est aussi économe que leur lente et fabuleuse musique. Cinq ans après les derniers travaux en date, les allemands de Bohren & Der Club Of Gore reviennent avec un huitième album intitulé Patchouli Blue et restent fidèles à leur son jazz/ambiant. Leur son qualifié de doom détective jazz culte est de retour, avec ses ambiances somptueuses, velours alimenté par les sources qui font la marque de ce son instrumental depuis une vingtaine d’années : saxophone, piano, Fender Rhodes, vibraphone et batterie jazz. Une pulsation par minute, pour les fans de Twin Peaks.

Coup de Coeur 2 Squarepusher - Be Up A Hello (Warp)

Be Up A Hello voit le producteur Tom Jenkinson, alias Squarepusher, abandonner le logiciel qu’il a développé pendant 15 ans, revenant à l’équipement qu’il a utilisé pour définir son son au début des années 90, comprenant une collection de synthés analogiques et un Commodore VIC-20. L’album marque ainsi un retour à l’équipement analogique vintage de ses débuts.

L’Ovni 2 Mort Garson - An Electronic Odyssey (Audio Clarity)

Initialement publié en 1968, An Electronic Odyssey est un album conceptuel composé et réalisé par Mort Garson qui revisite avec psychédélisme le thème du Magicien d’OZ, mettant les personnages dans un état d’esprit hippie. Créée sous l’égide du producteur électronique Bernard Krause et combinant les paroles inventives de Jacques Wilson avec les synthétiseurs de moog du légendaire Mort Garson (à qui on doit Plantasia), An Electronic Odyssey est un chef d’oeuvre psychédélique en avance sur son temps et pourtant bien ancré dans la fin des années 60 : acide, psychédélique, drôle et beau.

Local Heroes Baston - Primates (Howlin’ Banana Records)

Comme la tendance n’est plus aux années soixante, mais plutôt à la décennie 80, la musique de Baston semble s’être refroidie, paraît céder à une mélancolie générale. La voix force sur le grave, se fait ténébreuse, new wave, quoi, mais nage toujours parmi les bans de guitares aquatiques hautement immersives, et les batteries en ligne droite, mécaniques, imperturbables. Primates un premier album réussi !

Le Classique Kraftwerk - Man Machine (Kling Klang)

Kraftwerk n’est pas l’inventeur de la musique électronique, mais sans doute est-il le groupe qui l’a rendue accessible à un large public... le but du quatuor allemand ayant très rapidement été de créer des disques de musique pop. Une pop bien sûr composée uniquement de sons électroniques et ultra conceptuelle. Portés par une vision personnelle et forte, ces quatre chercheurs créent à travers The Man-Machine un voyage dans un univers futuriste où la machine aurait remplacé l’humain. Ces ballades robotiques, mélancoliques et glaciales plongent dans univers rétro futuriste. Un joyaux inqualifiable de pop et d’électro minimaliste.

Bad Seeds c’est quoi ?

Bad Seeds est un lieu de vie indépendant dédié à la musique alternative.
Conférences, galas promotionnels, blind test, expositions, ateliers, actions culturelles, billetterie, vinyles neufs, disques compact lasers, musicassettes, fanzines, presse spécialisée, mais aussi une présence sur les festivals et concerts de la pointe bretonne rythment la vie du Bad Seeds depuis la création en 2015.

Cette association a réussi à trouver sa place au cœur de la ville, a tissé des liens avec de nombreuses structures, est devenue le lieu ressource incontournable des musiques à défendre et à valoriser. Une activité en croissance et toujours des projets plein les tiroirs !

Bad Seeds Recordshop
26 rue Massillon (Place Guérin) à Brest

Ouverture du mardi au samedi de 11H à 19H non stop
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