Expo

André Marfaing (1925-1987)

jeudi 23 novembre > lundi 26 mars 2018

Le Musée des beaux-arts de Quimper • Quimper

Originaire de Toulouse, André Marfaing s’installe à Paris en 1949. Abandonnant les premiers enseignements artistiques reçus dans la ville rose, il se consacre définitivement à la peinture en s’engageant dans la voie de l’abstraction. Des amitiés se nouent alors avec d’autres artistes majeurs œuvrant à un renouveau de la pratique picturale comme Pierre Soulages, Alfred Manessier, Maurice Estève, Roger Bissière, François Bores ou Gérard Schneider.

Ses premières œuvres, peintes à l’huile, présentent une matière généreuse, épaisse et coulante, posée avec une virulence qui signale l’influence de l’expressionnisme abstrait. L’originalité de Marfaing se manifeste très vite alors dans ces créations puissantes qui privilégient les rapports entre le noir et le blanc.

A partir de 1971, il adopte l’acrylique, profitant de ce nouveau médium pour organiser l’espace de la toile selon des combinaisons de plus en plus épurées. Les rapports entre le vide et le plein, l’ombre et la lumière deviennent essentiels et traduisent avec une supérieure maîtrise sa compréhension des formes parfaites de l’architecture romane autant que son imprégnation de la pensée cathare.

Dans les années 80, « l’envahissement » du blanc dans la toile consacre ses dernières recherches et l’ultime évolution de son art. Les œuvres lumineuses de Marfaing rejettent le superflu pour mieux s’épancher dans la recherche et la quête d’un absolu où prime le blanc rayonnant de la lumière.

Conçue en étroite collaboration avec la famille de l’artiste et le musée des Beaux-Arts de Carcassonne, cette exposition se propose d’aborder les principales étapes de la production picturale de Marfaing. La sélection, resserrée, permettra de saisir la place et l’importance de cet artiste au sein de l’abstraction telle qu’elle se développe au sortir de la guerre en France. Trente toiles de première importance, complétées d’autant de dessins et gravures, brosseront ainsi un panorama complet et magistral d’un travail passionnant qui connaît de multiples correspondances avec les collections du musée des Beaux-Arts de Quimper.